Le hamac, il en existe une foule de modèles, des plus classiques aux plus fantaisistes. Barres de soutien, moustiquaires intégrées, toiles ultrarésistantes… et tout cela pour vous balancer en douceur au-dessus du sol. Dans les pages qui suivent, découvrez les différents types de hamacs, les matériaux à privilégier et les astuces pour un confort optimal. C’est parti pour un petit voyage suspendu !
Les différents types de hamacs (gathered-end, bridge, etc.)
Commençons par le plus populaire : le “gathered-end”. Dans cette configuration, la toile est simplement rassemblée à ses deux extrémités, un peu comme si l’on avait serré le haut et le bas d’un sac de couchage géant. Le résultat ? Une forme légèrement en “banane” qui peut sembler cocasse au premier abord, mais qui offre un confort redoutable. L’avantage principal réside dans la simplicité : moins de pièces séparées, moins de casse-tête lors de l’installation et un pliage compact pour ceux qui souhaitent voyager léger.
Ensuite, il y a le “bridge hammock”. Ici, deux barres transversales (les “spreader bars”) soutiennent la toile à chaque extrémité, créant un lit plus plat, parfait pour les adeptes du sommeil sur le côté ou pour ceux qui n’apprécient pas l’impression de dormir enroulés. Le revers de la médaille ? Ces barres alourdissent l’ensemble et nécessitent parfois un peu plus de patience lors de l’installation.
Bien sûr, on peut aller plus loin dans la diversité : certains hamacs sont équipés d’une moustiquaire intégrée (adieu, piqûres nocturnes), tandis que d’autres sont ultra-minimalistes, réduits à l’essentiel pour éliminer chaque gramme superflu dans la quête de l’ultraléger. Certains se ferment totalement, comme de véritables “cocons” protecteurs, et d’autres misent sur la modularité en proposant des accessoires zippés ou clipsés selon vos besoins. S’y ajoutent également les hamacs “double” ou XXL, où deux dormeurs peuvent s’installer.
Choisir les bons matériaux et accessoires (toile, suspensions, moustiquaire…)
Maintenant que nous avons vu comment sont conçus les hamacs, abordons un peu ces détails techniques qui font toute la différence. Un hamac, ce n’est pas simplement un rectangle de tissu et deux cordes ; c’est un ensemble d’accessoires et de matériaux qui vous maintiennent au sec, au chaud et à l’abri des bestioles.
- Les tissus :
- Le “nylon ripstop” figure en bonne place dans le monde des hamacs. Léger et robuste, il résiste aux petits accrocs. Attention tout de même au “denier” indiqué : plus ce nombre est élevé, plus le tissu est résistant (et potentiellement lourd). Entre du 30D ultraléger et du 70D plus costaud, il faut trouver un compromis selon votre pratique.
- Le polyester est une autre possibilité : il se détend moins en présence d’humidité et offre parfois un toucher moins “plastique”. Mais, là encore, choisissez une épaisseur adéquate pour que votre hamac ne s’use pas au bout de trois randonnées.
- Les suspensions :
- Les sangles à boucles multiples sont très simples : il vous suffit de les enrouler autour de l’arbre et de régler la hauteur en fixant le hamac à l’une des nombreuses boucles. Idéales pour débuter, elles ne représentent toutefois pas la solution la plus légère.
- Les “whoopie slings” : oui, le nom est amusant, mais il s’agit d’un système redoutablement efficace (et léger). Il comprend des cordelettes réglables par un mécanisme auto-bloquant, à combiner avec des sangles de protection pour l’arbre. Un peu plus technique, certes.
- Les systèmes à boucles ou “buckles” fonctionnent avec une sangle classique et une boucle de réglage. Vous ajustez la hauteur en tirant plus ou moins sur la sangle.
- La moustiquaire :
- Intégrée ou séparée ? Certains hamacs sont équipés d’une moustiquaire zippée, ce qui vous évite d’emporter un filet supplémentaire. C’est très pratique en zone infestée de moustiques, bien que cette solution puisse donner une impression d’enfermement.
- Les moustiquaires indépendantes offrent plus de souplesse : vous pouvez la retirer si vous n’en avez pas besoin, ou la remplacer par un modèle plus léger. Toutefois, attention à la complexité supplémentaire lors du montage.
- La toile de pluie ou “tarp” :
- Peu importe le hamac, pour survivre à une averse (ou à une bruine persistante), vous aurez besoin d’un tarp. Il existe des formats rectangulaires, hexagonaux, asymétriques… Certains sont même conçus pour épouser la forme de votre hamac.
- Les matériaux varient : silnylon (un savoureux mélange de solidité et de légèreté), polyester enduit ou même Dyneema pour les adeptes de légèreté. L’idée, c’est de couvrir suffisamment la zone pour vous abriter sans ajouter 3 kg au fond du sac.
- Les petits plus qui changent tout :
- La ligne de suspension : un petit câble ou une sangle, tendu à l’intérieur, permettant de régler la courbure de votre hamac et d’y accrocher vos babioles (lampe frontale, téléphone).
- Les poches et compartiments : certains hamacs intègrent un range-objets, ce qui est très pratique pour ne pas perdre vos lunettes pendant la nuit !
- Les gaines de rangement : elles sont idéales pour replier le hamac et/ou la bâche en un clin d’œil, sans tout emmêler.
Les critères à considérer pour un confort optimal
Passons maintenant à la question cruciale : comment s’assurer de passer une nuit plus douce qu’un nuage de barbe à papa ?
Tout d’abord, la longueur et la largeur. Les hamacs d’environ 3 m de long sont généralement appréciés, car ils permettent de s’installer en diagonale. Qui dit « diagonale » dit moins d’effet « banane » et plus de surface pour se mouvoir.
Deuxième critère : la tension. Pour un confort optimal, on recommande souvent d’installer le hamac avec une inclinaison d’environ 30° entre les suspensions et l’arbre. Instinctivement, beaucoup le tendent tel un trampoline, finissant par être légèrement compressés ou, pire, affalés dans une toile trop basse. L’astuce consiste à jouer avec la hauteur des sangles et la distance entre les arbres. Si vous optez pour un hamac doté d’une ridgeline intégrée, c’est encore plus simple : cette petite corde sert de référence pour obtenir la courbure idéale.
Vient ensuite la capacité de charge. Les hamacs bridés ou à double couche permettent parfois d’ajouter un matelas, améliorant ainsi l’isolation et la rigidité. Libre à vous d’opter pour un modèle pouvant supporter 90, 130 ou 200 kg, selon que vous souhaitiez inviter votre chien, vos enfants et votre sac à dos dans la même « couchette suspendue ». Enfin, n’oublions pas que certains hamacs en toile, comme les modèles bridge, peuvent offrir un lit plus plat — idéal si vous avez les épaules larges ou si vous dormez sur le côté.
À tout cela s’ajoute la circulation de l’air. En cas de froid, l’air circule sous votre corps et fait chuter vos précieux degrés de chaleur, d’où l’intérêt d’un underquilt ou, à la rigueur, d’un matelas glissé entre deux couches de tissu. Pour combattre la chaleur, certains hamacs sont conçus avec des toiles plus respirantes, voire un tissu un peu “stretch” qui s’adapte à votre posture.
Sélectionner son hamac selon l’usage (randonnée ultralégère, camping tout-en-un, usage occasionnel…)
Vous rêvez d’aventures minimalistes, avec un sac à dos qui pèse moins qu’une boîte de cookies ? Ou recherchez-vous le summum de la polyvalence pour vos excursions en camping familial, afin de disposer à la fois d’un lit et d’un fauteuil-balançoire ? Chaque pratique a son hamac idéal.
● La randonnée :
Vous êtes du genre à sacrifier la moitié de votre brosse à dents pour gagner quelques grammes ? Alors optez pour un hamac qui mise sur la simplicité : une toile monocouche fine, des suspensions en whoopie slings, une moustiquaire intégrée et un poids plume. Plusieurs modèles se classent dans la catégorie « tout juste plus lourds qu’un sandwich ». En revanche, ne vous attendez pas à du luxe : plus c’est léger, moins vous aurez d’options.
● Le camping tout-en-un :
Ici, l’idée est de remplacer intégralement votre tente. On trouve des systèmes où tout est fourni : le hamac, la moustiquaire, la toile de pluie, voire un sous-quilt et un kit de rangement. Certaines marques proposent des kits complets, souvent plus lourds, mais parfaits pour ceux qui veulent tout avoir sous la main.
● L’usage occasionnel / détente :
Si vous partez simplement pour une nuit ou deux, ou si vous cherchez un hamac à installer dans votre jardin, vous trouverez des modèles “loisirs” robustes et faciles à configurer. Dans ce cas, un modèle gathered-end basique, avec des sangles en daisy chain, suffit amplement. C’est typiquement le hamac que l’on accroche rapidement pour bouquiner ou faire la sieste.
Conclusion
Qu’il s’agisse d’un “gathered-end” ultraléger ou d’un “bridge” tout équipé, l’essentiel est de dénicher celui qui vous correspond et de savourer la vue. Mieux encore, vous pouvez toujours collectionner ces drôles d’engins suspendus et varier selon l’humeur du jour. L’important, c’est d’apprendre à flotter entre deux troncs et d’y découvrir un nouveau monde de possibilités, entre la sieste en forme de banane et le matelas quasi horizontal. Après tout, la vie est trop courte pour ne pas tenter de dormir en plein vol stationnaire, non ?